16/18ème siècle

Guillaume Briçonnet (1470-1534), Évêque en 1516, s’entoure dans son Palais Épiscopal, de clercs et de théologiens novateurs, parmi lesquels Guillaume Farel et Lefèvre d’Étaples. Mais la chasse aux hérétiques commence bientôt. En 1525, Briçonnet est contraint de disperser le Cénacle de Meaux. La Réforme poursuit néanmoins son chemin ; le 8 septembre 1546, les autorités surprennent une réunion réformée dans la maison d’Étienne Mangin. Les participants sont arrêtés et, 14 d’entre eux sont brûlés sur la place du Marché.

D’autres épisodes sanglants se succèdent au temps de la Ligue catholique. La ville subit de nombreuses dévastations. Les Moulins de Meaux sont incendiés accidentellement, en 1567, mais sont reconstruits. L’entrée solennelle d’Henri IV à Meaux, le 1er janvier 1594, met enfin un terme à plusieurs décennies de guerre civile dans la région.

Le 17ème siècle est marqué par la présence de Jacques Bénigne Bossuet. Il est âgé de 54 ans lorsqu’il devient évêque de Meaux. Les fonctions qu’il a remplies à la Cour comme prédicateur et précepteur du Dauphin, son rôle déterminant dans les conflits théologiques et ses dons d’orateur, lui valent d’être nommé "l’Aigle de Meaux". Résidant régulièrement dans son diocèse, il s’efforce de rétablir le catholicisme dans une région où le protestantisme était solidement implanté. Parallèlement, il soulage autant qu’il peut la misère des habitants, accablés par la détresse du royaume que les guerres et les mauvaises récoltes ont affaibli (à lire : le "Tombeau de Bossuet"). Au 18ème siècle, Meaux compte 4 à 5.000 habitants et connaît une période calme et prospère. La Révolution vient bouleverser les règles bien établies de la vie meldoise, avec la confiscation des biens du clergé et la mise en place d’une nouvelle administration. Le 24 juin 1791, Louis XVI et Marie-Antoinette, au retour de Varennes, passent la nuit au Palais Épiscopal.